Bonjour, bonjour....
YEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEES! (et je mesure mes propos)
Alors, comme promis, voici mon sujet (numéro 38) . J’ai passé un peu de temps dessus mais c’était drôle à faire. J’espère que la syncro sera à peu prêt bonne.
Alors, le morceau de musique que vous pouvez trouver sur Deezer ou music me (ou sur CD, cassette, vinyle, morse...) s’intitule Stand Up, de Prodigy, album Invaders must die.
Alors, je commence... Hum (raclage de gorge)
1 le morceau ne se lance pas tout de suite, c’est normal
2 bien lire toutes les phrases, sans sauter des mots. En fait, le plus simple, c’est de lire à voix haute, en articulant. Normalement, les coupures sont juste mais c’est vrai que chacun à un rythme de lecture différent donc effort pour certains... ne vous attardez pas trop sur les points. Je sais, c’est chiant mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour accrocher à peu prêt au morceau
3 si vous butez sur un mot, ne revenez pas en arrière, continuez... Ne vous attardez pô sur les points de fin de phrase. Il se peut que vous patientez une seconde ou deux entre deux paragraphes mais ça vaut mieux dans ce sens là que de speeder pour rattraper un retard...
4 normalement, les paragraphes correspondent à un temps marqué dans la musique donc ça sert de repères, éventuellement
ALLER, BONNE LECTURE, BONNE ZIC ET BON COURAGE
0 sec
BIP !..
BIP !
Je cours nu sur la plage. Le sable crisse sous mes pieds nus.
BIP !
Des dizaines de filles me poursuivent
BIP !
Elles sont nues, elles aussi
BIP !
Je suis en pleine forme
BIP !
On dirait qu’elles aussi
BIIIIIIIIP !
Ahhhh, ta gueule saleté de réveil. Je rêvais. Y en a marre de ces engins de misère. Pour une fois que c’était excitant. Des filles, la plage, le sable...
C’est quelle heure, au faît ?
Putain, déjà 8 heures 30. Je suis méchamment à la bourre.
Je dois me lever mais c’est dur. Les couvertures sont encore toutes choses de mes ébats virtuels nocturnes.
Aller, du courage ! Je dois aller manger, j’ai les crocs. J’ai même sacrément la dalle. J’ai pas souvenir d’avoir déjà eu aussi faim, moi. Même si c’était dans mes rêves, c’était épuisant... Surtout la brune.
Putain, c’est vrai que j’ai faim.
0.34
Je me lève. Une odeur de fauve se dégage de dessous ma couette. Aurais-je été au-delà de mes songes. Je vérifie... On lavera les draps plus tard.
Rhâââ, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim. Je serai capable d’avaler le restant du mac Do de l’avant-veille qui doit pourrir quelque part sur ma table de bureau.. . A moins que ce ne soit sous le canapé.
Il y a plus urgent pour le moment, JE DOIS MANGER .
Je n’arrive pas à mettre la main sur le royal cheese, direction la cuisine.
0.53
J’entre dans le couloir. C’est vraiment mal foutu cet appartement.
La lumière de l’extérieur ne parvient pas jusqu’ici et je ne compte pas le nombre d’objets percutés ou cassés dans ce dédale de la mort.
J’appuie sur l’interrupteur.
C’est le choc. Comme à chaque fois que j’amène un peu de lumière artificielle...
QUEL BORDEL !
Au milieu, entre moi et la cuisine, une porte. Les chiottes. Celle-ci me rappelle que je dois, comme après chaque lever, avant de manger, aller pisser.
1.12
Je décide d’avancer prudemment. Allez savoir qui a mit quoi là-dedans. J’enjambe un tas de linge sale. Deux semaines sans machine à laver ... Même les mouches ont finies par abandonner, sans doute dégouttées. Vient ensuite un godemichet. Qu’est ce qu’il fait là ? Il faudra que je demande à Cynthia... A Déborah... A moins que Samantha... ou Nicolas ? En tout cas, il n’est pas à moi.
Je passe en longeant la vieille armoire normande de papa. Je ne la voulais pas, il ne m’a pas laissé le choix.
Ca y est, j’arrive devant l’entrée des WC. J’attrape la clé et j’ouvre l’huis. Une odeur me saisi le nez. J’ai visiblement oublié de tirer la poignée de la chasse d’eau après avoir posé mon pot... Les mouches sont ici... Je respire un grand coup et je ferme la porte.
1.41
1.50
Ca y est, j’ai posé mon sujet. Je referme la porte derrière les dégâts. Je me suis rappelé, quand j’étais en apnée, pourquoi je ne nettoyai pas... La chasse est cassée. Et comme je suis aussi nul en plomberie qu’en électricité, j’ai préféré abandonner avant d’essayer.
Je me concentre donc à nouveau sur mon estomac. Les odeurs passées n’ont en rien entamées son ardeur à me brasser. Il hurle famine, il crie haro sur le saucisson-Nuttela.
Le besoin naturel étant assouvi, je dois continuer mon parcours de survie. Je laisse derrière moi le tas de linge, l’armoire et les mouches et j’avance vers mon épopée. Il me reste néanmoins un dernier ennemi à éviter, le Yucca de mémé. Le pot sert de cendrier. Les mégots n’ont apparemment pas les avantages du terreau. Les feuilles sont toutes tombées et mon héritage est décédé. Qu’importe !.. J’oublie ce végétal, inestimable résultat de soins, d’amours et de nicotine et je me poste à présent à l’entrée de ma quête... La cuisine
2.29
J’entre dans la pièce et l’inquiétude s’immisce en moi. Quand est ce que j’ai fait les courses pour la dernière fois ? Ai-je été été à Carrefour ou à Cora ces derniers mois ? Ai-je souvenir d’un croissant dans le calebas de ma Honda ?
Non ! Pitié, ne me faîtes pas ça... Tout mais pas ça...Je ne demande pas grand-chose, quelques biscuit au chocolat, cela suffira...
Je suis maintenant face au frigo. Je tremble... La sueur coule dans mon dos. Instant de vérité... J’ouvre mon cadeau.
2.48
Ma tête explose et mon estomac s’impose : le frigo répond à mes échos. Il est vide, désespérément vide. Même pas une araignée à grignoter. Je dois réfléchir.
Il est presque neuf heures, le boulanger est ouvert.
Je sors et je prends les escaliers.
2.58
Je descends et vole sur les paliers. Je risque de me fouler le péroné, je ne me suis pas échauffé. Qu’importe, je suis obnubilé, je dois manger. Je dois avoir la dent calée.
Encore trois marches et j’arrive sur le palier.
3.07
Je viens de franchir en un temps record le haut du bas. Je sens qu’on me scrute. C’est vrai que j’ai la bave aux lèvres. C’est la concierge qui m’observe. Elle a un bec de lièvre. Je ne l’aime pas, elle ne ressemble à rien avec ses deux chiens qui jappent et qui déchiquètent tout ce qu’ils attrapent. Cette fois encore, ça ne manque pas, ils sortent en dehors et s’excitent sur moi. Je présente mon plus beau minois. Je tente de rester beau joueur et les éloigne beau parleur. Ca ne sert à rien, il ne me reste plus qu’une solution.
3.25
Paf un coup de pied à l’un.
3.26
Paf un coup de pied à l’autre.
3.27
La vieille sort de sa cachette, elle parait furieuse et me menace avec une fourchette. Ses deux pépettes gisent sur la carpette. Ses bigoudis tombent les uns après les autres, elle rouspète la vieille chouette.
Je l’écarte vivement, j’ai les crocs, j’ai les dents. Je pousse la porte et sort dans la rue, j’entends encore, en fond sonore, la vieille qui jamais ne m’adore.
J’ai faim, toujours plus faim. Les derniers exercices m’ont encore affamé, je vais jamais y arriver.
Mon corps refuse d’avancer. Je dois le sustenter Aller, aller...
3.46
Faire le point avec soi même et surtout rester soi même, tel le Christ à Bethléem... Je ne sais plus ce que je dis.
Aller, Fred, tu te ressaisis !
Un pas devant l’autre. Attention à la vautre...
La gauche... Ca marche
Le droit... Il obéi, youpi...
3.55
J’avance à présent dans la rue. Il me semble sentir les bonnes odeurs du boulanger. Le pain qui baigne dans son jus, les croissants tout juste terminés.
Rhâ, je n’en peux plus, je sens que je vais pas y arriver.
Je croise Cynthia et Déborah. J’oublie de leur demander pourquoi un godemichet se trouve chez moi. De toute façon, elles rigolent en me regardant. Qu’est ce que j’ai de si riant ? Elles passent en se retournant. Cynthia me fait un clin d’œil, elle m’attendra la semaine prochaine, pour le nouvel an.
Je les laisse s’éloigner au moment où ma faim me donne un coup de fouet.
Je sens les odeurs du four, les effluves du petit jour, je dois absolument finir mon tour.
Je croise un de mes copains. On n’est plus voisin mais on continue à se filer le train. Je l’aime bien, il s’appelle Julien. Il n’y peut rien mais il a une passion pour les trains... C’est débile, hein ?
Lui aussi me regarde bizarrement. Je n’y prête pas gare... de train et je lui serre la main et on se donne rendez vous à la saint Glin Glin.
Je continue mon chemin et j’arrive devant la devanture. Quelle aventure !
J’entre. La boulangère me regarde, elle aussi, d’un air vulgaire. Ce n’est pas pour rien si c’est la fille de ma propriétaire, elle me fait penser à hitler.
Elle me dit qu’elle ne sert pas les gens en slip kangourou.
Oups, j’avais oublié. Ca veut donc dire que je n’ai pas de sous, ni mes clés pour rentrer. Obnubilé par mon bidou, je me suis abandonné. Que dois-je faire ?
Cela n’a plus d’importance, la boulangère a appelée l’ambulance, direction la camisole anti transe. Les blouses blanches vont venir me chercher, c’est une évidence...
4.53
... ET J’AI TOUJOURS FAIM...