liste pour le père Noël (proposition de sujet)

Bonjour et merci de m’écouter attentivement.

Le big boss (le Père Noel Président Général) m’a lâchement désigné pour la sous-traitance des cadeaux de tous les forums d’internet, y compris donc celui là où je vous parle actuellement. Rah le bel enfoiré, même le père noël chargé de la ville de New York il se tourne les pouces à côté de moi. Ben ouais y’en a un paquet des forums à visiter, et je peux vous dire que l’accès c’est pas si facile qu’une banale cheminée. Bon ok c’est moins crevant niveau trajet, je reste devant mon ibook, j’envoie des mails, merci la technologie. Pour les cadeaux je passe commande par internet à l’usine du pôle nord et paf en quelques clics c’est fait et pour le reste c’est la Poste qui se fait chier. Ahah il est loin le temps où on se coltinait toutes les barraques en traîneau. Fallait même faire gaffe à pas réveiller les mioches je vous raconte pas. On dit même qu’à la création de la boîte (qui est devenue la multinationale que vous connaissez), y’avait qu’un seul mec déguisé en rouge, avec une barbe dégueulasse, qui se tapait tout le boulot. Je vous raconte pas le taff ingrat. Bon on en est plus là, j’ai pas connu tout ca moi je débute dans le métier. Maintenant le boulot est réparti par secteurs, tout est informatisé, on respire un peu quoi. Mais c’est pas pour autant qu’il faut nous traiter de feignasses. On bosse qu’un jour par an mais ce jour là on morfle, c’est moi qui vous le dis. On a pas volé notre salaire.
Bon trêves de blabla je vais pas vous raconter ma vie, je vais juste vous demander de me faire parvenir votre liste de cadeaux de noël dans un délai raisonnable vous serez gentils, parce que moi je dois faire le tri dans tout ca après. Ben ouais faut pas croire que toutes les excentricités que vous allez me pondre vont passer comme une lettre à La Poste, moi je vérifie chaque liste, puis en grand comité avec les lutins (au passage dans le genre « planque » vous pouvez leur demander, ils sous-traitent tout en Chine, là aussi c’est fini le temps du tout « fait main ») on décide ce qu’on retient et ce qu’on rejette. J’aime autant vous dire qu’on est un peu en restrictions budgétaires ces derniers temps, ne vous attendez pas à des miracles. Mais vous pouvez toujours demander, qui ne tente rien n’a rien.

Allez j’attends vos listes, vous pouvez mettre des images découpées puis scannées dans des magazines de jouets ou simplement décrire des objets de votre imaginaire, avec des mots, des dessins, du son, vous êtes libres, la seule contrainte c'est le format électronique. Soyez imaginatif mais faites moi parvenir votre liste de cadeaux de noël avant le 22 décembre minuit à mon adresse mail perenoelforumecriture@gmail.com. C’est vraiment la limite après c’est tendu pour tout le staff technique de gérer une commande qui arrive le 24 au soir, vous comprendrez je pense (sans parler des risques de grèves en ce moment).

Je précise que cette année encore (c’est la coutume) les gens qui n’ont pas été sages POURRONT TOUJOURS SE BROSSER POUR RECEVOIR UN CADEAU.
J’ai un listing complet des gens sages, y’a pas moyen de gruger, toute fraude peut être transférée au service d’accueil du Père Fouettard et là vous allez moins rigoler.

Allez j’ai d’autres forums à visiter, en plus ma freebox arrête pas de se déconnecter en ce moment, c’est pas des conditions pour bosser ca.

Bon vent,

Père Noël
Service « forums sur Internet »
Pole nord cedex

Très Cher Père Noël,

Vous n'imaginez pas la joie que j'ai pu ressentir lorsque j'ai
découvert que vous vous vous étiez inscrit sur ce forum. C'est comme un
rêve d'enfant qu'on avait depuis longtemps oublié et qui tout à coup se
réalise; un rêve aussi doux et familier que ce vieil ours en peluche
qu'on croyait à jamais perdu au fond de la cuvette des toilettes (hein
Plaf ? (1) ).

A propos de Plaf, Père Noël, je sais bien que vous êtes pressé mais
vous avez posté dans ce qui devait initilement être son sujet. Mais bon,
après tout ce n'est pas bien grave, il n'avait qu'à être plus rapide
(on dira qu'il a plafé, une fois de plus) et puis votre intervention
est quand même, soyons francs, d'une importance bien plus grande.

A très bientôt,

Orlamonde.

(1) : On pourrait se demander si un tel acte de cruauté ne mériterait
pas d'être fiché à vie chez le Père Fouettard. Mais bon je ne voudrais
pas non plus priver Plaf de cadeau, un frère reste un frère (quoique..).

Raisonnement.

Le Père Noël n'existe pas.
Or le Père Noël a posté dans ce forum.
Donc ce forum n'existe pas.
Mais je poste sur ce forum (souvent).
Donc je n'existe pas.

Après réflexion, j'en déduis que je n'existe pas.


=> Je pense donc je ne suis pas.

...
Dans ta face, Descartes.

Alors, passons au business.

Père Noël, avant toute chose, je regrette. Je propose d'enterrer la hache de guerre (j'ai déjà creusé un trou. C'était pour Rudolphe, mais j'ai changé d'avis).
Désolé pour l'essence dans la cheminée minée. Désolé pour ce piège à loups sous le sapin carnivore. J'ai honte d'avoir electrifié mon toit (tes rennes vont mieux, au fait? Le vétérinaire vient de m'envoyer sa note, ne t'inquiète pas je la règle).

Mais franchement, un vieux monsieur qui vit tout seul, sans femme ni enfant, qui visite un tas de jeunes enfants la nuit quand ils dorment, et qui les mets le jour sur ses genoux, ben...

Désolé. J'ai cru que tu étais pédophile, et pour protéger mon petit frère j'ai essayé de te tuer. (En plus j'avais cru comprendre que ton nom était "Pornoël", d'où un très mauvais départ dans nos relations.)
Désolé. Vraiment. On vient de m'expliquer. Ô toi successeur de Saint Nicolas.
Alors une fois que tu iras mieux, je t'enverrai ma lettre. J'espère que tu ne me gardes pas rancune, et de toute façon les chirurgiens font des miracles.
En plus le sécateur n'était pas rouillé, ça ne peut pas faire si mal.


Désolé, Père Noël.

P.S. : Le petit François (il réside au siège du Modem, tu trouveras facilement de la place où te garer près de là vu que personne n'y va) me fait passer un message : il voudrait bien que tu lui ramènes un ou deux copains pour jouer, il se sent seul depuis quelques temps.

Mais ya que moi pour poster ici?


Bref, bref. Voici ma lettre.

Petit Papa Lionel, pourrais-tu me rapporter un kg de sel de Ré, la croissance en France, et l'amour-propre des gens du PS?

Comment? "Papa Noyelle"? C'est qui ça? Non, j'avais cru que Jospingouin c'était parce qu'il était du Pôle Nord...

Ca y est j'ai envoyé ma liste !

J'aimerais bien découvrir les vôtres mais quelque chose me dit que le
père Noël va être complètement débordé par sa distribution puis
accaparé par ses fêtes de famille (ben oui une fois qu'il a distribué
ses cadeaux, il fête Noël en décalé, les trois jours qui suivent).
Si mes calculs sont bons il ne devrait pas réapparaître ici avant le 29 janvier.


PS : Comment je sais tout ça ? Je me suis beaucoup documentée sur le
père Noël ces derniers jours. Si ça vous intéresse aussi je vous
conseille "Biographie d'un héros d'un jour" de William Gottfried.

Ouhouh, y a quelqu'un ? ??

(Echo)
Ouhouh, y a quelqu'un ? Y a quelqu'un? Quelqu'un? Qu'un? ?

Je crois que l'explication du manque d'animation de ce fil se trouve dans cette petite comptine :


Le Père-noël est enrhumé
Préparons-lui du thé sucré.
Le Père-Noël est enrhumé
Je crois qu'il va éternuer.
Atchoum! Atchoum! Pauvre Père-Noël
Atchoum! Atchoum! Il va se soigner.

Le Père-Noël est enroué
Il a bu tout le thé sucré.
Le Père-Noël est enroué
Je crois qu'il va bientôt tousser.
Huhum! Huhum! Pauvre Père-Noël
Huhum! Huhum! Il va se soigner.

Le Père-Noël est endormi
Il sortira après minuit.
Le Père-Noël est endormi
Il est tout au fond de son lit.
Chchut! Chchut! Dors Papa-Noël
Chchut! Chchut! Là-haut dans le ciel.

F. Pohl

Je sais pas si je suis dans les temps ... mais toujours est-il que je viens d'envoyer ma première participation officielle à ce forum !




*Bibz, fière d'elle*

*mais appréhende grave*

Bravo!!



Bon, alors, on la descend ou pas la nouvelle?
Mais non j'déconne...

Bibz a écrit:

Je sais pas si je suis dans les temps ... mais toujours est-il que je viens d'envoyer ma première participation officielle à ce forum !




*Bibz, fière d'elle*

*mais appréhende grave*

Bravo bravo Bibz !
J'ai aussi envoyé ma participation.
Un peu hors sujet peut être...
Mais enfin bon...

Hors-sujet? Bah. Moi j'ai envoyé ma liste de courses, comme chaque année. Comme ça, une fois par an, je n'ai pas besoin de faire la queue au supermarché.
C'est ça mon vrai cadeau.

Ah, on me fait signe dans mon oreillette qu'en fait j'envoyais ma liste au service "livraison à domicile" du Cora. Au temps pour moi.

Bonjour. Vous vous demandez tous, j’en suis sûr, ce que fait le Père Noël. En effet il était censé nous apporter des cadeaux pour ensuite publier nos listes.
Et woalou. Rien. Nada. Peau d’balle. On peut se mettre nos listes sur l’oreille.

Pourquoi ?
Laissez-moi vous raconter…

[Ce texte concerne des personnages et des lieux de la saga dont fait partie entre autres le texte Blanc, du sujet 14, L'Amour du Fisc, dans la section "écrits persos", et deux nouvelles coécrites avec Plaf. Le personnage, Jérôme, est légèrement différent du Jérôme habituel du forum. Et totalement différent du vrai.]



24 décembre 2007, presque minuit. Ce qui est habituellement l’heure du crime est aujourd’hui l’heure du bonheur, car c’est l’heure à laquelle le Père Noël visite les maisons en laissant des cadeaux derrière lui, tel un rat de laboratoire fou laissant derrière lui des chapelets de c… Mais ceci n’a pas sa place dans une histoire de Noël.
En passant, ne croyez pas l’étude scientifique disant que le Père Noël voyage à la vitesse de la lumière avec deux milliards de rennes pour tirer les centaines de tonnes de cadeaux. Le Père Noël est dans toutes les maisons en même temps, il voyage juste dans le temps pour tout faire la même nuit (et ça lui prend plus de dix ans à chaque fois).
Il est donc minuit et tout est calme dans la maison dorée à l’or fin de Jérôme. Sans prévenir, une bille tombe dans la cheminée. Puis une autre. Encore une autre. « Ca m’a l’air sans danger. » entend-on dire une voix venant d’en haut.
C’est alors que le Père Noël fait son entrée, descendant lentement en rappel par le conduit de la cheminée. Il prend la précaution de sonder le sol alentour avec une barre de fer avant de sortir de l’âtre puis fait trois pas prudents, regardant nerveusement autour de lui.
Le Père Noël n’est pas habillé de son habituel manteau blanc avec bonnet à pompon assorti cette année. Il porte deux gilets pare-balle l’un sur l’autre, un pantalon en mailles d’acier, une coquille, des protège-bras de dresseur de pit-bull, des chaussures de sécurité, des gantelets d’armure, une veste de pompier ignifugée peinte en rouge (sa marque de fabrique), un casque intégral (avec un pompon blanc scotché dessus) et surtout sa bonne vieille hotte en téflon armé datant de la guerre de 39, pour le Noël des camps d’extermination.
Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas apporté le cadeau que Jérôme voulait. Il s’approche prudemment du sapin décoré d’étoiles sculptées dans la glace (les larmes des contribuables congelées), glisse le paquet bleu en dessous, et se prépare à retourner dans la sécurité de son traîneau lorsque les lumières de la pièce s’allument brusquement.
« Pas si vite, vieux croulant. » tonne une voix inconnue (on va encore me traiter d’anti-vieux après ce texte, je le sens). « Voyons d’abord ce que tu apportes. Ce paquet me semble très petit. »
Et sortant de l’ombre Jérôme s’avance vers le sapin et s’empare du paquet dont il déchire expertement l’emballage.
« Le kit du petit physicien nucléaire. Inclus : un cyclotron, un microscope électronique, un manuel d’utilisation, deux kilos d’uranium appauvri et du jus de citron. »
Jérôme, l’air contrarié, lève alors les yeux du paquet pour poser son regard de glace sur le visage du Père Noël.
« Ce n’est pas ce que j’avais demandé. » crache-t-il en jetant le paquet dans une corbeille à papier en platine qui traînait là.
« Tu sais, depuis deux cent ans que je fais ce métier, j’en ai vu des plus durs que toi. Imiter les expressions faciales de De Niro ne marchera pas sur moi. Quand à ton cadeau, je ne pouvais pas te l’apporter, tu le sais bien. Je ne peux pas faire ç- Eh ! » s’exclame le Père Noël alors que deux gros bras (des hommes à Jérôme) sortent d’on ne sait où pour le soulever par les bras.
« Pourquoi, espèce de momie, tu n’aimes pas la paix dans le monde ? »
« Je ne parlais pas de cette liste, mais de l’autre. Et en passant ce n’est pas poli de faire parvenir plusieurs listes. En principe c’est un cadeau par enfant, pas deux cent listes de cinquante cadeaux par adulte… »
« Moi aussi je parlais de la deuxième liste, pépé. Je n’avais de toute façon pas beaucoup d’espoir pour la première liste. » commence Jérôme en faisant les cent pas autour du Père Noël captif. « La paix, c’est l’absence d’ennemi. Si tu m’apportais toutes ces armes, ce serait la paix mondiale en quelques mois. »
« Tu n’auras pas le prix Nobel de la paix comme ça, petit. »
« Pas important. Les prix Nobel, ça s’achète. J’en ai deux qui bossent pour moi, d’ailleurs. Mais revenons à notre affaire : tu pensais vraiment t’en tirer avec cette boîte ? » demande-t-il en frappant la corbeille du pied (bling bling bling).
« C’est ce que j’ai trouvé de plus ressemblant et qui respectait quand même la convention de Genève. Il y a de l’uranium. Rend-moi ma femme. » ajoute le Père Noël, quittant son air débonnaire pour arborer une expression plus sérieuse.
« Uranium appauvri. Tout ce qu’on peut en faire c’est un presse-papier super lourd. Et pour ta femme, nous avions un deal : mes cadeaux contre ta femme en entier. Là tu vas en recevoir un morceau toutes les semaines… Tu aurais mieux fait de ne pas venir du tout, au moins tu aurais survécu. »
« Tu es immonde ! »
« Heh, après tout j’ai bossé à la Trésorerie… »
« Encore plus immonde que ça. Je ne te laisserai pas faire, je vais retrouver ma femme tout seul ! » déclare le Père Noël en se secouant violemment, ce qui envoie les deux gros bras voler dans des directions opposées.
Après tout ce vieux bonhomme est immortel, il a des pouvoirs…
« Tu ne la retrouveras jamais ! » tonne Jérôme.
« Je peux retrouver tous ceux qui sont sur ma liste ! » répond le Père Noël en se jetant dans l’âtre. Puis, grimpant dans le conduit, il ajoute : « Et elle est dans la colonne des gentils, ELLE ! »
« Le pauvre fou… » murmure Jérôme tandis que ses hommes se relèvent. « Comment va-t-il faire sans son traîneau ? »

En effet Jérôme avait trucidé les rennes l’année précédente, alors qu’il avait confondu le Père Noël avec un pédophile extrêmement néfaste (visiter des millions d‘enfants pendant la nuit, après les avoir fait s’asseoir sur ses genoux, franchement…). Le traîneau ne marchant qu’avec des rennes magiques (leurs carcasses empaillées brillent encore dans le noir un an après) il était évident que le Père Noël ne pourrait pas s’enfuir bien loin.
Sauf que…

« Hue Schnappsel ! En avant Manduglou ! A toute vitesse Troispattes ! Sort-toi les doigts du cul, Ivrogne ! »
Eh oui, le Père Noël avait attaché à son traîneau ses quatre rennes de secours, un peu mités il est vrai mais qui suffisent quand même à faire voler l’attelage.
C’est donc un traîneau zigzagant dans les trois dimensions qui décolle du toit de Jérôme, surprenant ce dernier qui regardait les caméras de sécurité.
« Ce vieux grigou à plus d’une corde à son arc, je le reconnais. Déjà qu’il a remonté en moins d’un an son usine à jouets que j’avais fait exploser… Préparez mon hélicoptère. Oh, et virez le fabriquant de rideaux de fer : la trappe qui devait fermer hermétiquement la cheminée n’a pas fonctionné. »

Quelques minutes plus tard, la scène a effets spéciaux commence (comme dans tous les textes de la saga : l’avant-dernière scène montre l’action débridée. La dernière scène montre les explications. C’est lassant mais c’est comme ça). Le traîneau du Père Noël fonce à vive allure en direction de la mer tandis que plusieurs kilomètres derrière lui un hélicoptère noir frappé de l’étoile à huit branches jaune le suit en gagnant du terrain. A son bord : un jeune millionnaire égocentrique, un pilote mal réveillé et huit hommes de main en tenue de combat (dont deux en T-shirts rouges, au cas où il y aurait du danger).
« Alors, on le rattrape ? » demande Jérôme assis sur le fauteuil du copilote.
« Pas encore, mais ça vient. » lui répond le pilote. « Ce vieux bonhomme va sacrément vite, surtout avec un attelage de quatre. Ca pourrait aider si vous saviez où il va, on pourrait prendre un raccourcis. »
« Je sais exactement où il va : un cargo anonyme amarré en haute mer. Sa femme s’y trouve. Et il va droit dessus, pas de raccourcis possible. Croyez-moi, je m’y connais en raccourcis. Accélérez ! »
« Ah, ça, ce n’est pas possible. Nous allons déjà aussi rapidement que possible étant donné notre moteur et notre charge. Comme dit ma mère : ‘la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a’, et notre héli… »
« Et si on allégeait notre charge ? » coupe Jérôme.
Malgré le bruit des pales on peut entendre les deux hommes de main en rouge avaler bruyamment leur salive et se cramponner à leurs sièges à l’arrière.
« Ouvrir les portes, c’est augmenter notre résistance au vent. Comme dit ma mère, ‘Si tu veux aller vite, il ne faut pas battre ton...’ »
« Votre mère m’intéresse peu. Dites, j’ai l’impression qu’il s’éloigne, sur le radar… »
« Il a dû se rendre compte qu’on le suivait et accélérer. »
« Accélérer comment ? Il est en quatre-rennes ! »
« Je ne sais pas. Il a dû allumer la post-combustion. »
« ? »
« Ses rennes ont peut-être mangé du chili, ça donne le feu au- »
« Merci pour votre esprit d’analyse. J’ai une idée : ça allégerait l’hélicoptère si on se débarrassait d’un missile ? »
« Bah, peut-être, mais il faudrait arrêter l’hélicoptère, démonter le lance-missile, retirer précautionneusement le… Oh, j’ai compris. »
Le pilote tend alors la main vers les commandes de tir et ordonne le lancement d’un missile. Ce dernier part à toute vitesse vers le traîneau et… Le manque de trois cent mètres.
« Mince alors, j’ai pourtant acheté de la qualité ! » s’insurge Jérôme.
« Ces missiles ont des détecteurs de chaleur pour se diriger. Ce traîneau est froid, on ne peut pas le toucher. » répond laconiquement le pilote.
« Comment peut-on faire ? »
« Je ne sais pas. Peut-être que si on leur avait donné à manger le chili de ma mère ils auraient eu le feu au cul, et on aurait pu les allumer… »
« Je vais vous la faire bouffer, votre mère, vous. Aucune idée plus constructive ? »
« Ben non. Si on avait des mitraillettes, des lasers, ce genre de trucs… »
« Avec des ‘si’ on ferait chanter Bruel juste. J’ai une idée pour toucher le vieux machin. Virez à gauche.»
Alors que le pilote exécute l’ordre, virant à gauche juste au-dessus des côtes enfin atteintes, Jérôme se rue sur les commandes de lancement et tire violement à lui le manche à balai, s’attirant le regard courroucé du pilote. Cette manœuvre, idiote au demeurant, a toutes les chances de marcher car Jérôme est un débutant.
Un chapelet de missiles est donc lancé de gauche à droite, couvrant une grande surface. Par une chance énorme, et parce que c’est moi qui décide, deux des missiles suivent une trajectoire les menant droit sur le traîneau.
« Yes ! Mange ça, Saint Nicolas ! »

Jérôme n’aurait pas dû dire cela, car le Père Noël sait toujours quand on parle de lui. Ses oreilles dignes de Superman captent cette exclamation et lui font tourner la tête par réflexe, le faisant voir les missiles. Immédiatement il lâche les rênes des rennes, s’empare de sa hotte et la secoue derrière lui, faisant tomber des dizaines de paquets cadeaux et créant ainsi un contre-mesure anti-missile artisanale. L’un des deux engins heurte alors une poupée qui dit « j’temmerde » quand on la secoue et explose dans un effet numérique qui vaudra un oscar à ILM, mais le deuxième poursuit son chemin et rattrape l’attelage.
Sans se démonter le Père Noël retourne sa hotte et en présente l’ouverture au missile qui s’y engage et disparaît. Oui, sa hotte n’a pas de fond.
Et, alors que Santa Claus tire la langue (tout en faisant le signe international qui veut dire « bisque bisque rage ») à l’hélicoptère qui le suit, les rennes dont les rênes ne sont plus tenus dévient de leur trajectoire et croisent la route d’un troisième missile.

De son hélicoptère, Jérôme passe de la fureur extrême à la jubilation intense en voyant le traîneau exploser en une gerbe de cadeaux, copeaux de bois et morceaux de rennes sous ses yeux, constellant la mer de débris divers.
Quel beau Noël !
« Mission terminée, on rentre chez nous ! » déclare Jérôme, tout sourire.
Derrière lui, deux hommes de main en rouge poussent un long soupir de soulagement en s’épongeant leur front couvert de sueur.

« Prévenez notre force maritime. » ordonne Jérôme à l’homme de main juste derrière lui (son officier de communication). « Je veux qu’ils fouillent cette partie de l’océan de fond – marin – en comble et qu’ils me ramènent la dépouille du vieux Kris Kringle, ou du moins assez de morceaux pour qu’on en conclue à une mort assurée. Personne ne me défie et survie. Sauf mon frère. »
« Et pour sa femme ? » demande le pilote.
« Euh… Si jamais le vieux est mort j’autoriserai la vieille à partir sans lui faire de mal. C’est vrai que ça m’aurait fait du mal de la tuer, elle fait de super-bon cookies. »
A l’arrière, les hommes de main discutent.
« Vous pensez qu’il est mort, le vieux ? »
« Ouais. En générale toux ceux qui se frottent de trop près au patron décèdent rapidement, à cause de lui ou non. Rappelez-vous Bill Gates. »
« Moi je suis sûr que le vieux est mort. J’ai vu une de ses chaussures propulsées jusqu’à la côte, vers l’autoroute. »
En passant, ça explique un autre sujet du forum.




Voici donc pourquoi le Père Noël n’a pas posté nos listes sur ce forum. Après le kidnapping de sa femme, l’explosion de sa fabrique, l’empaillage de ses rennes, voici que son traîneau vient d’exploser en altitude avec lui à son bord.
A-t-il survécu ? Y aura-t-il encore un Noël l’an prochain ? Retrouvera-t-on assez de morceaux de son corps pour l’empailler et le placer à côté de ses rennes dans la crèche grandeur nature que Jérôme se confectionne ? Vous ne le saurez pas dans la Saga, ce n’est pas un texte officiel.
Mais si le vieux a survécu, vous aurez les réponses au sujet 20. Je vous le parie.


Bon, je vous laisse, je vais poser un verre de lait, une assiette de cookies et une trousse de premiers secours près de la cheminée. Joyeux Noël, et paix sur Terre à ceux qui foutent la paix à Jérôme.

J'ai bien fait de me grouiller pour rédiger le texte ci-dessus. In extrmis posté juste avant le retour du Nerf Powell.

Epilogue du texte de Noël juste avant, dernier post de la page précédente.




Dix minutes après le départ de l'hélicoptère de Jérôme, alors que la mer est jonchée de débris divers (morceaux de missiles, confettis de rennes, miettes de jouets et copeaux de traineau roussis) et que le calme est revenu, une apparition vient le troubler.
Comme il n'aime pas être troublé, le calme s'en va en claquant la porte. Non mais!
C'est un gros bonhomme habillé de rouge et portant barbe et hotte (mais auquel il manque une chaussure) qui vient d'apparaître pile à l'endroit où le traineau a explosé dix minutes auparavant.
Le Père Noël a échappé à la mort!

Eh bien oui, rappelez-vous, le Père Noël remonte le temps pour pouvoir visiter tous les enfants du monde! Sinon les rennes prendraient feu et tout et tout... Dépasser la vitesse de la lumière avec deux milliards de tonnes de jouets sur les bras, machin...
Bref, juste après avoir détruit deux missiles, le Père Noël s'est aperçu que ses rennes au rabais fonçaient droit sur un troisième. Ne voulant pas mourir si jeune (seulement 14.537 ans aux prunes) il s'est vite dépêché de mettre en route le dispositif accroché à sa ceinture et qui fonctionne à base lait et de cookies (vous croyiez vraiment qu'il pouvait manger et boire tout ça?!?) pour se "templéporter" dix minutes plus tard. Il était tellement pressé qu'il a laissé une chaussure en arrière...
Tant pis pour les rennes, au moins il est saint et sauf.
Sauf? Sauf que... Sauf qu'il est réapparu à plus de trois cent mètres d'altitude au-dessus de la mer jonchée de débris (si vous ne me croyez pas relisez le début), sans traineau! La gravité déjà reprend ses droits et le voilà qui chute vers son trépas..

Calmement, tombant toujours, le Père Noël se saisit des sangles de sa hotte, bien fixée sur son dos, et sourit. Il actionne un autre dispositif qui met en marche un appareil greffé sous la hotte.
Un jet de flammes jaillit, propulsant le Père Noël en hauteur et en sécurité en même temps. Sa hotte jet-pack, qu'il avait fait construire par ses elfes mineurs de Thaïlande spécialement pour l'occasion, marche à la perfection!
Se sachant désormais en sécurité, Jérôme le croyant mort, Santa Claus fonce dans le ciel tel Superman vers les prochaines maisons et leurs cheminées pour distribuer le reste des cadeaux aux enfants sages. Oui, Noël ne se fait pas annuler comme ça!
Comme chaque année le Père Noël rendra des millions d'enfants heureux.
Et, comme chaque année.. Et comme Jérôme le pensait... Le vieux bonhomme rouge en kidnappera 365 qu'il gardera dans un compartiment secret de sa hotte sans fond, un pour chaque jour.
Car oui, un viel homme qui passe ses journées à asseoir des gosses sur ses genoux et qui vient les visiter la nuit quand ils dorment, en douce... Eh bien c'est un pédophile!


Epilogue de l'épilogue.

"Monsieur?"
"Oui?"
"Nous n'avons pas retrouvé son cadavre..."
"Cherchez plus."
"Nous avons fouillé toute la région..."
"Cherchez plus fort."
"Le fond marin, les buissons..."
"Cherchez plus long."
"Même là où le courant n'aurait pas pu le porter."
"Cherchez plus mieux."
"Trois sous-marins et 200 plongeurs n'ont rien remonté à part des morceaux de rennes."
"Cherchez plus bien."
"Et plus de 2000 bigoudènes sont en ce moment même en train de vérifier dans le ventre de tous les crabes que nous avons ramassé dans la région pour voir s'ils ne l'ont pas mangé."
"Cherchez plus cherché."
"Et ce serait sympa si vous écoutiez plutôt que de lire 'Batman contre José Bové' en me répondant des conneries, monsieur."
"Cherchez plus connerie. Hein, quoi?"
"Non, rien, monsieur. Bonne lecture."
"Merci. Et sinon comment vont les recherches du vieux? Des nouvelles? Et pourquoi vous pleurez, prostré par terre?"

Cher Père Noël,

Je pars en vacances là... Je te commanderais bien pour mon retour début août un nouveau qui parle ou un ancien qui revient. Et peut être aussi la fin du conte de Tit-Vinz et celle de la pièce d'Amy. Oh et puis aussi la réponse de Zhoul à son propre sujet. Et aussi du soleil.
Voilà c'est tout je crois.

Merci et à bientôt,

Orlamondette.